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L' Enfer des Armes

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les avis de Cinemasie

10 critiques: 3.75/5

vos avis

45 critiques: 3.67/5



Marc G. 4.75 Brûlot décadant
drélium 4.5 Pierre angulaire du ciné HK qui montre toute sa puissance en Director's cut.
Xavier Chanoine 4.5 Score pillé et Scope porté, prend ton pied!
Junta 4.25
Aurélien 4 (4/5 director's cut – 3/5 version censurée)
jeffy 4 Sombre.
Anel 4
Ordell Robbie 4 la première réussite majeure de Tsui Hark et un film précurseur
Alain 2
Ghost Dog 1.5 Pétard mouillé
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Score pillé et Scope porté, prend ton pied!

L'enfer des armes est un chef d'oeuvre, un film incroyable. Rien que ça. Véritable bombe à retardement sur la société hongkongaise et sur sa violence urbaine, le film de Tsui Hark est un direct du droit en plein dans le menton. La réalisation est comme d'habitude avec ce réalisateur, un petit condencé de grand n'importe nawak arborant quelques plans tout simplement gigantesques, délivrant un rythme frénétique et haletant. Ici point de concession, il 'n y a pas de gentils : les jeunes bourgeois sont de véritables terroristes amateurs, Wu-Chan est une rebelle dangereuse, Tan (Lo Lieh) est un flic violent et les "blancs" sont la pègre locale, joli programme en perspective!

Lorsque l'on regarde L'enfer des armes, il faut savoir discerner les deux montages différents. Le premier, internationnal et formaté pour plaire aux censeurs est beaucoup plus sombre et direct que le Director's cut. Il s'attarde d'avantage sur le côté "polar" de l'oeuvre, tandis que le Director's cut enchaîne les plans de frabication de bombes, met en premier plan le trio infernal que l'on voit à présent d'un oeil complètement différent. Il faut dire qu'à travèrs ces deux montages, beaucoup de scènes sautent, rendant le récit totalement différent, faisant presque penser que nous sommes en face d'une nouvelle oeuvre, d'un autre projet anarchique. Tsui Hark enchaîne les scènes cultes grâce à une bande son tout simplement exceptionnelle : Goblin en majorité, du Jean-Michel Jare, un passage du très bon The Warriors de Walter Hill. En tendant bien l'oreille, on peut même entendre un court passage d'Amityville.

Cocktail relativement violent, explosif jusqu'à s'en arracher une jambe, dangereux comme de l'arsenic et terriblement passionnant, l'Enfer des armes est un chef d'oeuvre absolu du cinéma de genre, qui se paye le luxe d'ouvrir la large collection des films classés "Cathégorie III". Il fait partit des films que j'adule, sorte de concentré de cinéma bis d'antan avec tout ce qu'il faut de plans gores en latex, de pillage de musique, le tout déservit par une réalisation bigrement efficace. La critique est profonde, le film est une petite perle anarchique démontrant que Tsui Hark était bel et bien l'enfant terrible de HongKong au début des années 80.

Esthétique : 4.25/5 - J'aime ce style, cette façon de filmer Live, sans quelconque retenue. Musique : 5/5 - Un bonheur pour les bons gros amateurs de ciné. Interprétation : 3.75/5 - Si l'ensemble n'est pas parfait, Lo Lieh pète sacrément la forme. Scénario : 4/5 - Ouvrez les portes, Tsui Hark arrive!



11 février 2006
par Xavier Chanoine




Sombre.

Un film marquant par son climat de violence, aussi bien psychologique que physique. La partie la plus interessante est sans conteste la description des trois ado et de la fille dans leur vie quotidienne, dommage qu'il ait fallu que Tsui soit obligé de monter le coté action trafic d'armes qui dilue l'aspect sociologique. Mais on voit deja tout ce que sait Faire Tsui Hark en quelques plans les intérieurs d'appartements, les couloirs d'immeubles avec cette notion d'espace qu'il sait faire vivre. Le personnage de la fille est le plus intéressantet le mieux traité, il donne son unité au film. L'intrigue passe un peu au second plan mais ce n'est pas vraiment gènant au contraire. A voir donc, même si on regrettera toujours de ne pas avoir droit à la version originale.

20 mai 2004
par jeffy




la première réussite majeure de Tsui Hark et un film précurseur

Même dans une version salles mutilée par la censure hk, l'Enfer des armes est la premiére réussite majeure de Tsui Hark. Même si l'histoire est de fracture plus classique que ses deux films précédents, Tsui Hark y poursuit son entreprise de mélange des genres cinématographiques: on passe de scènes d'un gore qui n'a rien à envier aux films d'horreur italiens de cette époque à une intrigue type espionnage où Tsui fait un caméo; des courses-poursuites bien menées alternent avec des clins d'oeil insistants à Orange Mécanique. Tsui était coutumier du fait dans ses deux précédents films mais l'Enfer des Armes est le premier film où le mélange des genres ne nuit pas à la cohérence de l'intrigue. C'est aussi le premier film où les personnages féminins jouent le rôle central qu'ils occuperont dans toute la filmo de Tsui: l'héroine se lance dans le terrorisme parce qu'elle n'a plus rien à perdre et elle domine par sa seule présence ce groupe d'étudiants qui s'ennuie parce qu'il n'a aucun problème. Tsui Hark épingle ainsi une situation économique qui pousse les plus démunis vers l'extrémisme et une jeunesse dorée peut au fait des problèmes du reste de la population. Avec cette satire, Tsui Hark a voulu frapper fort pour secouer une population hongkongaise indifférente aux changements politiques de la région et à l'occupation anglaise mais de façon totalement sincère et premier degré, sans discours simplificateur ni violence gratuite. Malheureusement, Tsui est comme toujours arrivé trop tôt. Tant pis pour le public, tant mieux pour la postérité. L'Enfer des Armes inaugure en effet l'ultraviolence et la rage qui irriguera tout le polar hongkongais des années suivantes et ses effets grandguignolesques peuvent être considérés comme précurseurs du category 3. Si Butterfly Murders inaugurait avec the Sword la nouvelle vague hongkongaise, l'Enfer des armes est avec the Club l'un des premiers néo-polars.



28 novembre 2001
par Ordell Robbie




Pétard mouillé

L’Enfer des armes n’est pas le « brûlot corrosif et outrancier censuré par les autorités tellement il est scandaleux » qu’on veut complaisamment nous présenter, tout au plus le portrait bien inoffensif d’une jeunesse chinoise en manque de repères dans une colonie britannique, et qui est tentée par le terrorisme amateur histoire de s’amuser. Frustré par les 2 échecs commerciaux qu’ont été Butterfly Murders et Histoires de cannibales, Tsui Hark a la fausse bonne idée de s’inspirer d’un fait divers qui a défrayé la chronique et choqué la population (une bombe dans un cinéma) pour tenter de percer en tant que réalisateur et de faire un bras d’honneur à tous ceux qui n’ont pas voulu croire en lui. Son film respire donc la haine, haine de ses 3 personnages principaux, des étudiants aux tronches de cake qu’il affuble de coiffures et de lunettes ridicules et qu’il traite de lâches et d’ignorants, haine de britanniques oppresseurs trempant dans des magouilles mafieuses, haine d’un pays sans avenir. Seule la jeune fille qui est témoin de l’attentat est considérée de meilleure manière. Dans sa frustration, Tsui prend à peine le temps de développer des personnages qui restent caricaturaux, son intrigue – dont le tiers a du être retournée en catastrophe à cause de la censure – s’avère brouillonne et incohérente, et ses quelques provocations (surtout des tortures d’animaux…) restent le plus souvent consternantes. S’il a ouvert la voie à la fameuse Catégorie III à Hong Kong, Tsui signe l’un de ses films les plus déplaisants.



23 avril 2005
par Ghost Dog


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